2006 hommage à l’Afrique(s)

Sous Les Arbres Programme 7, 8, 9 Juillet

"Si quelqu’un commençait par se demander qu’est-ce que l’homme ? Quels sont ses besoins ? Quelle est pour lui la meilleure façon de se réaliser ? (…) S’il reconnaissait cela, il pourrait utiliser les produits de la science et de l’industrie en fondant toujours ses choix sur ce même critère : est-ce que cela me rend plus humain ou moins humain ?" (George Orwell, Tribune, 11 janvier 1946)

Bienvenue aux Dialogues en humanité

Au cœur du Parc de la Tête d’Or, le Grand Lyon organise du vendredi 7 au dimanche 9 juillet 2006 la 5ème édition des Dialogues en humanité, forum mondial de la question humaine né en 2002 lors du Sommet Mondial de Johannesburg de la rencontre entre Gérard Collomb, sénateur-maire de Lyon et Président de la Communauté urbaine du Grand Lyon, et Patrick Viveret, philosophe. Cette démarche s’inscrit dans la tradition humaniste de Lyon avec une ambition : poser la question humaine comme question politique.

Après le succès de la précédente édition « Des raisons d’espérer ? », nous avons choisi de poursuivre notre démarche avec « Sous les arbres… », hommage à l’Afrique, à ses arbres à palabre, à sa sagesse millénaire, à ses résistants et à ses martyrs. Une approche exotique ? Bien au contraire, car l’Afrique concentre aujourd’hui, de façon exemplaire, les défis éthique, démocratique et écologique auxquels l’humanité est collectivement confrontée.

Afin d’explorer les leviers et obstacles sur notre chemin vers plus d’humanité, nous avons choisi de réunir des scientifiques, des artistes, des « sages », des décideurs politiques et économiques, ainsi que des représentants des principales traditions spirituelles du monde entier, pour les inviter à engager un dialogue « à hauteur d’homme » avec un large public, un vrai dialogue susceptible de dépasser le clivage traditionnel entre « sachant » et « apprenant », entre expert et citoyen, sur des sujets qui engagent notre avenir collectif.

Selon Michel Bonemaison, directeur du Musée Africain de Lyon : « Toute assemblée à ses lois, la palabre a les siennes; elles sont simples. Chacun à son tour est invité à s’exprimer; tous ont le devoir d’écouter jusqu’au bout, sans interrompre; nul n’est laissé pour compte. Il n’est pas nécessaire qu’un jugement soit porté (…). Après avoir siégé, tous peuvent repartir en paix, un pas est franchi. » Il en découle trois règles fondamentales qui seront également celles de ces Dialogues en humanité :

  • Règle n°1 : liberté de propos
  • Règle n°2 : bienveillance, écoute et respect
  • Règle n°3 : égalité de tous devant la question humaine
Arbre a palabres Dialogues en humanité Au bonheur de la palabre…

Les Grands Témoins

Quelques témoins de notre temps, issus de l’Afrique et de ses diasporas notamment, se prêtent au jeu suivant : raconter leur vie comme l’histoire d’une libération…

Aminata Traoré (arbre à palabres, dimanche 9 de 15h30 à 16h30)
Militant pour l’émancipation de l’Afrique, Aminata Traoré parcourt le monde pour défendre l'idée qu'une autre Afrique est possible, libérée de toutes les dominations, retrouvant en elle-même son humanité et les moyens de vivre à sa mesure.

Gaston Kelman (arbre à palabres, vendredi 7 de 11h à 12h)
Du Cameroun à Évry, l'auteur de « Je suis noir et je n'aime pas le manioc » et de « Au-delà du noir et du blanc » cultive des racines mobiles et revendique avec un humour provocateur la liberté de choisir ce que l'on garde ou non d'une culture.

John Ralston Saul (arbre à palabres, vendredi 7 de 14h00 à 15h00)
« Il a accompagné des guérilléros en Afrique du Nord et des chefs militaires rebelles chans en Birmanie ; il est allé dans les jungles de la Thaïlande et dans les Territoires du Nord-Ouest canadiens. Autant d’expériences qui ont aiguisé le regard - et la plume - de ce romancier et analyste remarquable de la mondialisation »

Lama Denys Teundroup (arbre à palabres, samedi 8 de 11h00 à 12h00)
« Le cœur de l'enseignement du Bouddha expose que l'esprit est dépendant de l'ego et que la libération est celle de cette dépendance.
Qu'est-ce que l'esprit, qu'est-ce que l'ego ? » Une enquête au cœur de l’être avec le Président d’honneur de l’Union Bouddhiste européenne. 

Joseph Ki-Zerbo (arbre à palabres, samedi 8 de 14h00 à 15h00)
Historien et homme politique de réputation internationale, Joseph Ki-Zerbo, «le Professeur» comme on l'appelle au Burkina Faso, explore le thème majeur de la nécessité pour les Africains d'assumer leurs identités tout en affirmant leur communauté de destin, à l'heure de la mondialisation.

Patrice Barrat (arbre à palabres, dimanche 9 de 11h à 12h)
Journaliste encensé par ses pairs, réalisateur et producteur de documentaires qui décryptent avec finesse et originalité le monde contemporain, toujours en avance d’une idée, Patrice Barrat est le fondateur de l’ONG Bridge Initiative pour une autre mondialisation et prépare déjà les « Jeux Olympiques du changement »… 

Le Caravansérail des écrivains (espace Boutros Ghali)

Venus du monde entier, quelques-uns des plus talentueux romanciers et essayistes francophones vous donnent rendez-vous du vendredi 7 au dimanche 9 juillet au Parc de la Tête d’Or. Discuter avec les auteurs, se laisser allécher par la lecture de quelques bonnes feuilles, se faire dédicacer un ouvrage, assister à une de nos nombreuses tables rondes... avec :

  • Abd Al MALIK    Théo ANANISSOH (Togo)
  • Souâd BELHADDAD    BESSORA (Suisse/Gabon)
  • Denise BOMBARDIER (Canada)    Pierre BORDAGE
  • George CORM (Liban)    Fatou DIOME (France/Sénégal)
  • Boubacar Boris DIOP (Sénégal)    Eugène EBODE (France/Cameroun)
  • Jean-Luc FOUCHER    Dembo GOUMANE
  • Daniel MAXIMIN    Tierno MONENEMBO (Guinée)
  • Boniface MONGO MBOUSSA (Congo-Brazzaville)    Safia OTOKORE (France/Djibouti)
  • Ernest PEPIN    John Ralston SAUL (Canada)
  • Sossé SOSSOU (Congo)    Aminata TRAORE (Mali)
  • Françoise VERGES    Patrick VIVERET
  • Abdourahman WABERI (Djibouti)

Samedi 8 à 11h30, « L’Afrique : si loin, si proche », avec notamment Bessora et Sossé Sossou

Les agoras

Si la démocratie est affaire de conscience plutôt que d’expertise, comment des témoins « autorisés » de notre temps peuvent-ils éclairer le débat citoyen sans le confisquer ? Comment faire changer de posture les décideurs politiques et économiques notamment, mais aussi les citoyens ? C’est tout l’enjeu des agoras. Autour des expériences et des propositions formulées par quelques grands « passeurs » de notre temps, issus de différents horizons géographiques et couvrant un champ particulier de l’exploration humaine (sciences, arts, religions et spiritualités, politique au sens large), chacun est invité, à partir de son expérience personnelle, à venir nourrir un débat touchant une problématique humaine essentielle. 

Être pauvre

La pauvreté est la réalité socio-économique la plus massive du monde contemporain. Mais qu’est-ce qu’être pauvre ? Quelles réalités ce terme recouvre-t-il non seulement en termes socio-économiques, mais surtout en termes humains ? Est-on pauvre de la même façon dans les pays « riches » que dans les pays « pauvres » ? (Espace Averroès, vendredi 7 juillet de 10h30 à 12h30). 

Autour de :

  • Bernard DEVERT (France), prêtre, fondateur de l’association Habitat et Humanisme ;
  • Fatou DIOME (France/Sénégal), écrivain ;
  • Jean-Baptiste de FOUCAULD, ancien Commissaire au Plan, président de Solidarités Nouvelles face au Chômage et du club « Convictions » ;
  • Dembo GOUMANE (France), auteur de Dembo Story (Hachette Littératures) ;
  • Martin HIRSCH (France), président d’Emmaüs France ;
  • Safia OTOKORE (France/Somalie), ancienne championne d'athlétisme, Conseillère régionale de Bourgogne.

Introduction de Charles MÉRIGOT (France), auteur de Le dit de la cymbalaire (éditions La Ramonda).

« La société, ça n’existe pas. Il n’existe que des individus »

Réflexions autour d’une affirmation pour le moins provocante prononcée en 1982 par le Premier Ministre anglais Margaret Thatcher, mais qui a le mérite de poser la question de notre vivre-ensemble, des rapports entre individu et société, entre moi et les autres. Propositions pour faire pièce au fatalisme, dans nos vies et face aux nécessaires transformations sociales (Espace Averroès, vendredi 7 juillet de 15h00 à 17h00)

Autour de :

  • Théo ANANISSOH (Togo/Allemagne), écrivain ;
  • Denise BOMBARDIER (Canada), chroniqueuse la plus populaire de la télévision publique canadienne, romancière et essayiste ;
  • Philippe CORCUFF (France), sociologue, professeur à l’Institut d’Etudes Politiques de Lyon, chroniqueur ;
  • Boubacar Boris DIOP (Sénégal), écrivain, journaliste (directeur du Matin, premier quotidien sénégalais), scénariste ;
  • Corinne LEPAGE (France), avocate, présidente de Cap 21, ancienne ministre ;
  • Françoise VERGES (France), professeur d’Histoire à l’Université de Londres, vice-présidente du Comité pour la Mémoire de l’Esclavage.

« Comment ne plus être progressiste… sans devenir réactionnaire ? »

Nos façons de produire et de consommer, basées sur une exploitation intensive des ressources naturelles, ne sont plus soutenables. A travers ce constat, c’est le mythe d’un progrès matériel infini qui s’effondre. Pour autant, est-il possible de revenir en arrière ? Comment sortir par le haut de cette impasse, bref, comment cesser d’être progressiste sans devenir réactionnaire ? (Espace Averroès, samedi 8 juillet de 10h30 à 12h30)

Autour de :

  • Nicolas BAVEREZ (France), historien, économiste, essayiste ;
  • Pascal BONIFACE (France), directeur de l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) ;
  • George CORM (Liban), Ancien ministre des Finances, Consultant économique, professeur ;
  • John SAUL (Canada), essayiste, romancier, ancien Gouverneur Général du Canada ;
  • Aminata TRAORE (Mali), ancienne ministre de la Culture et du Tourisme du Mali ;
  • Laurence TUBIANA (France), directrice de l’Institut du Développement Durable et des Relations Internationales (IDDRI).

Animé par Michel MOUSEL (France), Président de l'association 4D (Dossiers et Débats pour un Développement Durable), ancien Président de la MIES (Mission interministérielle à l'effet de serre).

Quelle éducation pour le XXIe siècle ?

D’une société à une autre, la notion d’éducation prend des couleurs très différentes, mais en définitive, que signifie une éducation réussie ? L’institution scolaire telle qu’elle exite dans son modèle occidental est-elle la plus à même d’éduquer l’individu et tous les individus à une vie « humaine » ? Quels enseignements tirer des succès et des échecs des différents modèles éducatifs existants ? En définitive, l’éducation n’est-elle pas l’affaire d’une vie ? (Espace Averroès, samedi 8 juillet de 15h00 à 17h00)

Autour de :

  • Abd Al MALIK (France), auteur, compositeur, interprète, écrivain ;
  • Mohamed Larbi BOUGUERRA (Tunisie), ancien directeur de l’Institut national de la Recherche scientifique et technique de Tunisie ;
  • Aminata TRAORE (Mali), ancienne ministre de la Culture et du Tourisme du Mali ;
  • Catherine TRAUTMANN (France), députée européenne ;
  • Abdourahman WABERI (Djibouti), écrivain ;
  • Patrick VIVERET (France), philosophe, auteur du rapport « Reconsidérer la richesse ».

Santé et âges de la vie

Non modifiée depuis 1946, la définition de la santé de l’Organisation mondiale de la Santé est la suivante : « la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité ». Qu’en est-il à travers les différents âges de la vie ? Par quoi passe l’horizon de santé pour tous à l’âge de la mondialisation ? (Espace Averroès, dimanche 9 juillet de 10h30 à 12h30)

Autour de :

  • Mohamed ATTIA (France-Algérie), psychiatre à l’Hôpital du Vinatier, président de l’association Emma Productions ;
  • Jean-Luc FOUCHER (France), Conseil de dirigeants, auteur de Ressources inhumaines, et du Manifeste pour réussir l'emploi des personnes handicapées ;
  • René ROUSSILLON (France), psychanalyste, membre de la Société psychanalytique de Paris (SPP), professeur de psychopathologie à l'université Lyon-II ;
  • Lama Denys TEUNDROUP (France), Supérieur de la Congrégation bouddhiste Karma Ling, Président d’honneur de l’Union Bouddhiste européenne ;
  • Patrick VIVERET (France), philosophe, auteur du rapport « Reconsidérer la richesse ».

Langue, identité, pouvoir

A l’heure où l’on célèbre la francophonie, quelle importance occupe la langue dans les rapports entre les peuples, notamment entre ceux que lie une histoire coloniale toujours douloureuse ? Comment peut exister une culture et, pour tout dire, une identité sans une langue pour la véhiculer ? L’intégration massive de nouveaux citoyens à une communauté donnée peut-elle faire l’économie d’une langue commune réinventée ? (Espace Averroès, dimanche 9 juillet de 14h00 à 16h00)

Autour de :

  • Denise BOMBARDIER (Canada), écrivain, essayiste, chroniqueuse ;
  • Tierno MONENEMBO (Guinée), écrivain ;
  • Boniface MONGO MBOUSSA (Congo-Brazzaville), écrivain, responsable littéraire de la revue Africultures, enseigne la littérature francophone ;
  • Ernest PÉPIN (France), écrivain, directeur des Affaires Culturelles de la Guadeloupe ;
  • René ROUSSILLON (France), psychanalyste, membre de la Société psychanalytique de Paris (SPP), professeur de psychopathologie à l'université Lyon-II ;
  • Adama SAMASSEKOU (Mali), Président de l’Académie africaine des Langues, ancien Ministre de l’Education du Mali.

Modéré par Annick THEBIA-MELSAN (France), membre de la commission préparatoire de la IIème Conférence Internationale d'intellectuels de l'Afrique et de la diaspora (II CIAD), membre du PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement).

Les controverses/débats

La littérature, une forme d’engagement politique ?

Arbre à palabres, vendredi 7 juillet à 15h00, avec :

  • Théo Ananissoh (Togo) : né en 1962 en Centrafrique de parents togolais, Théo passe son enfance en Centrafrique, puis son adolescence au Togo, avant de partir huit années à Paris, à la Sorbonne, pour étudier les lettres et la littérature comparée ; depuis 1994, une vie d’adulte en Allemagne, où il écrit et enseigne le français. Un ancrage dans l’Afrique de l’intérieur et de la côte, de la forêt et de la savane ; une existence entre langues et cultures en permanence…
  • Boniface Mongo-Mboussa (Congo-Brazzaville) : Né en 1962 au Congo-Brazzaville, Boniface vit à Paris. Auteur de plusieurs articles et de deux essais (Désir d'Afrique, Gallimard, 2002, et L'indocilité, Gallimard, 2005, il enseigne la littérature francophone à la Columbia University de Paris et au Sarah Lawrence College. Il est également responsable littéraire de la revue Africultures ;
  • Abdourahman Waberi (Djibouti) : auteur en 2006 de Aux Etats-Unis d'Afrique (JC Lattès), ses récits, nouvelles et articles ont été publiés par les journaux et revues tant africains qu'internationaux (Libération, Le Monde, Il Manifesto, Jeune Afrique, Guardian, etc) et dans une vingtaine d’anthologies. Son premier ouvrage, « Le Pays sans Ombre », paru en 1994, obtient le Grand Prix de la nouvelle francophone de l'Académie Royale de Langue et Littérature Française de Belgique : tout au long de dix-sept nouvelles, un pays imaginaire, mythique et un pays réel en prise directe avec l'actualité politique. Son œuvre est traduite en une huitaine de langues ;
  • John Ralston Saul (Canada) : Essayiste et romancier, John Ralston Saul est né à Ottawa en 1947. Outre des essais de grand retentissement (une trilogie philosophique : Les Bâtards de Voltaire-La dictature de la raison en Occident ; Le compagnon du doute ; La Civilisation inconsciente), les cinq romans de M. Saul sont Mort d’un général (1977) et De si bons Américains (1994), tous deux publiés d’abord en français, et les trois volumes de la Trilogie Field, qui traite de la crise du pouvoir contemporain et du conflit avec l’individu (lauréat du Premio Letterario Internazionale. Ses livres ont été traduits dans plus de douze langues. Fervent défenseur de la liberté d'expression, il est président honoraire du Centre canadien du PEN International. Il est le fondateur de Français pour l’avenir.

Le Sport, une valeur universelle ?

Arbre à palabres, vendredi 7 juillet à 17h30, avec :

  • Pascal Boniface (France), directeur de l'Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS), il se consacre aujourd’hui aux liens entre sport et géopolitique ;
  • Fatou Diome (France-Sénégal) : Née en 1968 à Niodior (Sénégal), Fatou arrive en France en 1994 et habite Strasbourg où elle mène un doctorat de lettres. En 2001, elle publie « La préférence nationale », un recueil de nouvelles paru aux éditions Présence Africaine. En 2003, elle publie son premier roman (Le ventre de l'Atlantique, Edition Anne Carrière). Elle est également chroniqueuse à France 3 Alsace ;
  • Eugène Ébodé (France/Cameroun) : Né en 1962 à Douala au Cameroun, ancien international de football, diplômé de sciences politiques, il fut directeur de cabinet du maire d'Achères (Yvelines). Ecrivain, il est l’auteur notamment des « Récits de la savane », du « Fouettateur », de « La dette du père » et du « Briseur de jeu » (Editions Moreux). Il vient de publier « La transmission » chez Gallimard ;
  • Safia Otokoré (Djibouti/France) : née dans une famille de réfugiés somaliens à Djibouti, elle échappe à la misère et découvre la liberté en devenant championne d'athlétisme et en partant étudier grâce à une bourse dans les universités d'Afrique de l'Ouest. Elle y rencontre Didier Otokoré, footballeur vedette de l'AS Auxerre. C’est le début d'une grande histoire d'amour qui l’entraîne dans cette ville, où elle est vite adoptée, jusqu’ à devenir adjointe au maire et conseillère régionale de Bourgogne.

Quelle participation des enfants et des jeunes aux Dialogues en Humanité ?

Vendredi 7, espace Maathai, à 14h00 : table ronde avec des professionnels de l’enfance (éducateurs, animateurs, enseignants, travailleurs sociaux, mouvements de jeunesse et d'éducation populaire, ONG). 

 « Tant qu’un homme n’aura pas découvert quelque chose pour laquelle il serait prêt à mourir, il n’est pas à même de vivre » (Martin Luther King)

Arbre à palabres, samedi 8 juillet à 16h30, avec :

  • Pierre Bordage (France) : Il n'a encore jamais lu de SF, lorsqu'il est amené à lire pour une dissertation Les chroniques martiennes de Ray Bradbury, qui est une véritable révélation. Passé quelques voyages en Orient et diverses expériences professionnelles, dont une de libraire, il vit dans le Gers, en 1985, quand il écrit Les guerriers du silence. Soumis à différents éditeurs, le manuscrit est cependant refusé, et ce n'est qu'en 1992, revenu entre-temps à Paris et devenu journaliste sportif, qu'il rencontre son premier éditeur, Vaugirard, qui lui propose la série des Rohel le conquérant. La reconnaissance des amateurs et des professionnels de la science-fiction se traduit rapidement par le Grand Prix de l'Imaginaire et le Prix Julia Verlanger en 1994. Il obtient encore le prix Cosmos 2000 pour La citadelle Hyponéros en 1996, et le prix Tour Eiffel de science-fiction 1998 pour Wang ;
  • Dembo Goumane (France) : auteur de Dembo story, il livre à travers ce document un témoignage sur la vie quotidienne dans une banlieue française ;
  • Théo Klein (France) : Avocat aux barreaux de Paris et d'Israël, Théo Klein a été durant les années 1942-1944 un des responsables de la résistance juive. Président du CRIF de 1983 à 1989, interlocuteur des dirigeants israéliens et figure majeure du judaïsme français, sa liberté de ton et son franc-parler sont bien connus. Sa vie plaide pour une autre politique en faveur de la paix ;
  • José Mpundu (République Démocratique du Congo) : Prêtre du diocèse de Kinshasa, psychologue, animateur du Groupe Amos (éducation populaire et action collective non-violente), il fut parmi les principaux initiateurs de la « marche de l'espoir » qui, en février 1992, vit un million d'habitants de la capitale congolaise demander pacifiquement - et obtenir, après une répression sanglante - la réouverture de la Conférence nationale suspendue par Mobutu ;
  • Evelyne Sire-Marin (France) : juge d'instruction, ancienne présidente du Syndicat de la magistrature et co-présidente de la Fondation Copernic ;

Frontières et avenir de l’humanité

Espace Boutros Ghali, samedi 8 juillet à 17h30, avec :

  • Béatrice Korc (France) : élevée dans le sud algérien, productrice de films comme l’Enfant Noir présenté à Cannes en 1995, elle tourne actuellement à Lyon un film « Des animaux dans la ville » ;
  • Jean-Claude Micot (France) : il est à la forêt de Tronçais ce que Hubert Reeves est au mondes des étoiles. Descendant d’une dynastie de vignerons bourguignons (Pommard) égarés en bourbonnais (Tronçais), il garde dans ses gênes gourmands la mémoire uvale et sylvestre des plus délicieux nectars ;
  • Pascal Picq (France) : paléoanthropologue au Collège de France, ses recherches portent sur l’évolution du crâne des hominidés, ce qui comprend les hommes et leurs ancêtres ainsi que les grands singes. Elles s’appuient sur une approche expérimentale qui s’inscrit dans le cadre de la morphologie évolutive. Cela conduit, entre autres, à reconstituer la signification fonctionnelle et adaptative du crâne des hominidés en rapport avec les facteurs de sélection naturelle et de sélection sexuelle ;
  • Eric Plouzeau (France) : directeur du jardin zoologique de Lyon, vétérinaire sur le tournage du film « Le Peuple Migrateur » ;
  • Lama Denys Teundroup (France) : Supérieur de la Congrégation bouddhiste Karma Ling, Président d’honneur de l’Union Bouddhiste.

L’humour, une arme politique ?

Espace Boutros Ghali, dimanche 9 juillet à 11h30, avec :

  • Boubacar Diallo (Burkina Faso) : Dans les années 1990, les effluves du printemps démocratique africain le convainquent de lancer le Journal du Jeudi, un hebdomadaire satirique, cousin burkinabè du Canard enchaîné. Diallo parle vite et précis, arborant un panthéon personnel disparate où cohabitent Prévert et Fluide Glacial, « le seul journal français auquel j’ai jamais été abonné ». Pragmatique, il est passé à la réalisation parce que les films que ses amis cinéastes tiraient de ses scripts ne le satisfaisaient plus ;
  • Damien Glez (France/Burkina Faso) : Caricaturiste, directeur-adjoint du "Journal du Jeudi", collabore à Courrier International et à Gri-Gri : « Je conçois mon métier de dessinateur de presse comme une soupape et un poil à gratter. Une soupape qui permet que les hommes politiques ne se prennent pas trop au sérieux, en Afrique où le pouvoir est sacralisé ;
  • Pétillon (France) : Caricaturiste au Canard Enchaîné, son humour est pertinent et sans méchanceté comme en témoigne l'accueil chaleureux que la population corse a fait à l'album l'Enquête corse qui pointe pourtant du doigt la complexité et parfois l'absurdité de la vie politique sur l'Île de beauté.

Apprendre à dialoguer

Espace Boutros Ghali, dimanche 9 juillet à 14h00 : venus d’Israël, de Palestine, de Berlin et de Villeurbanne, des jeunes de cultures et de confessions différentes sur la gestion de conflits en situation interculturelle. Une rencontre conçue par le Mouvement pour une Alternative Non-violente et le Centre Culturel Œcuménique de Villeurbanne avec :

  • Souâd Belhaddad (France) : journaliste lauréate du prix AFJ (Association des femmes journalistes) en 1994, reporter et auteur, Souâd vit à Pari. Elle s'intéresse particulièrement aux conséquences des conflits civils (Algérie, ex-Yougoslavie, Rwanda) sur les populations ;
  • Isabelle Wekstein (France) : avocate spécialisée en droit de la propriété intellectuelle, dans le secteur de l'édition et de l'audiovisuel, Isabelle mène depuis plusieurs années un travail exemplaire dans les écoles avec Souâd Belhaddad sur les conditions d’un vrai dialogue entre Juifs et Arabes en France.

L’Afrique en 2050 : une anticipation entre réalité et fiction

Arbre à palabres, dimanche 9 juillet à 14h00, avec :

  • Jean-Marc Balencie (France) : docteur en sciences politiques, analyste dans un cabinet de gestion des risques internationaux. Ses compétences de prospectiviste nous seront d’un grand secours ;
  • Pierre Bordage (France) : Il n'a encore jamais lu de SF, lorsqu'il est amené à lire pour une dissertation Les chroniques martiennes de Ray Bradbury, qui est une véritable révélation. Depuis, Bordage est l’auteur français de science-fiction le plus lu au monde ;
  • Ronan Dantec (France) : écrivain, vice-président en charge du développement durable de Nantes Métropole, adjoint au Maire de la ville de Nantes, il vient d'écrire un article remarqué sur « Bécassine et Banania » dans la Revue des Sciences Sociales ;
  • Abdourahman A. Waberi (Djibouti) : Né en 1965 à Djibouti, il quitte son pays en 1985 afin de poursuivre des études en France, à Caen. Ecrivain engagé et professeur d'anglais en lycée, il publie depuis 1994 aux éditions Le Serpent à Plumes et chez Gallimard

A quand l’Afrique ?

Arbre à palabres, dimanche 9 juillet à 17h30, avec :

  • José Mpundu (République Démocratique du Congo) : Prêtre du diocèse de Kinshasa, psychologue, animateur du Groupe Amos (éducation populaire et action collective non-violente), il fut parmi les principaux initiateurs de la « marche de l'espoir » qui, en février 1992, vit un million d'habitants de la capitale congolaise demander pacifiquement - et obtenir, après une répression sanglante - la réouverture de la Conférence nationale suspendue par Mobutu ;
  • Njoki Njehu (Kenya) : elle a travaillé en collaboration avec des groupements de femmes et le mouvement « Greenbelt » de Wangari Maathai au Kenya. En 1986, elle quitte son pays pour aller étudier aux Etats-Unis. En 1996, elle rejoint « 50 ans ça suffit », mouvement qui milite en faveur d’une transformation des institutions financières internationales (Banque Mondiale, FMI), et en devient la directrice en 1998. Parallèlement, elle est membre du Comité de coordination international du Forum Social Mondial, du Forum Social Africain ;
  • Faouzi Skali (Maroc) : Docteur en anthropologie, ethnologie et sciences de religions, Faouzi Skali œuvre pour le dialogue des hommes et des cultures depuis plusieurs années. Membre du Groupe des Sages nommé par le Président de la Commission Européenne, il a contribué à la réflexion sur le « Dialogue entre les peuples et les cultures dans l’espace euro-méditerranéen ». Il est par ailleurs le fondateur/directeur du colloque international « Une âme pour la mondialisation », et l’auteur de plusieurs ouvrages sur le soufisme dont il est un spécialiste.
  • Aminata Traoré (Mali) : Grande voix Africaine de la lutte contre la mondialisation libérale, surnommée «Black Bové » par Libération. Economiste, sociologue, ancienne Ministre de la Culture du Malidu gouvernement d'Alpha Oumar Traore et militante fervente de l'annulation de la dette des pays en développement, Aminata ne cesse depuis des années de dénoncer les effets pervers de la mondialisation néolibérale sur l'économie des pays africains. Militant pour l’émancipation de l’Afrique, elle parcourt le monde pour défendre l'idée qu'une autre Afrique est possible, libérée de toutes les dominations, retrouvant en elle-même son humanité et les moyens de vivre à sa mesure ;
  • Rokia Traoré (Mali) : Née à Bamako, elle connaît une enfance itinérante au gré des déplacements de son père diplomate (Europe, Orient, Maghreb, Afrique subsaharienne). Ses nombreux voyages vont être rythmés par les musiques de sa terre natale (les rythmes de transe de la haute boucle du Niger).Elle enregistre, en 1998, son premier album « Mouneïssa », qui suscite l’étonnement et révèle aux mélomanes une vocaliste à la graine magique. Le pari de Rokia Traoré : jouer de la musique authentique et innovatrice, sans succomber aux modes. Elle s'entoure d'une équipe formée à l'école de la tradition mais sa voix reste libre de s'éloigner des canons esthétiques établis ;
  • Abdourahman Waberi (Djibouti) : auteur en 2006 de Aux Etats-Unis d'Afrique (JC Lattès), ses récits, nouvelles et articles ont été publiés par les journaux et revues tant africains qu'internationaux (Libération, Le Monde, Il Manifesto, Jeune Afrique, Guardian, etc) et dans une vingtaine d’anthologies. Son premier ouvrage, « Le Pays sans Ombre », paru en 1994, obtient le Grand Prix de la nouvelle francophone de l'Académie Royale de Langue et Littérature Française de Belgique : tout au long de dix-sept nouvelles, un pays imaginaire, mythique et un pays réel en prise directe avec l'actualité politique. Son œuvre est traduite en une huitaine de langues ;

Animé par Pascal Boniface (France), directeur de l'Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS).

Echanger autrement

Le caravansérail des conteurs

L’art du récit, de la parole, le conte ou la littérature orale possèdent aujourd’hui un dynamisme et une modernité dans tous les pays francophones.

Mené par Hassane Kassi Kouyaté, conteur, comédien, musicien, danseur et metteur en scène (Burkina Faso) et Jihad Darwiche, conteur (Liban), le Caravansérail des Conteurs fait étape au Parc de la Tête d’Or pour irriguer les Dialogues en Humanité grâce au talent de 5 conteurs francophones :

  • Adam Adépoju, dit Taxi-conteur (Côte-d’Ivoire) ;
  • Issiaka Bonkoungou, dit Grand Grenier (Burkina Faso), conteur, chanteur et musicien ;
  • Rahila Hassane (Niger), conteuse et marionnettiste ;
  • Boubacar N’Diaye (Sénégal), conteur, chanteur et danseur ;
  • Fine Poaty (Congo-Brazzaville), conteuse et marionnettiste.

Espace Maathai : samedi 8 à 11h30 et 14h00 ; 
dimanche 9 à 12h00 et 14h00.

Espace Mandela : samedi 8 à 16h00 ;

Arbre à palabres : dimanche 9 à 16h30.

Les ateliers de découverte

Parce qu’il n’existe pas qu’une forme de langage, des ateliers accueillent tous ceux qui veulent échanger, s’enrichir et grandir en humanité autrement que par le seul discours, à travers 3 parcours thématiques. Autant d’invitations à la distraction intelligente, pour tous les goûts et tous les âges.

Rapport à soi

  • « Le Dialogue » Création d’une peinture collective avec Patrick Guérin et Dominique Parola (vendredi 7 à 16h30, samedi 8 à 10h00, dimanche 9 à 14h30)
  • Atelier d’improvisation Dans sa démarche d'expérimentation théâtrale, l’association Et Compagnie pousse plus loin les limites du spectacle vivant, en proposant une nouvelle forme d'expression improvisée où chacun est invité à participer (vendredi 7 à 14h00, samedi 8 à 15h00)
  • Une idée, une initiative Oser mettre en lumière les idées, les savoir faire, les envies, … que chacun(e) détient en soi, et qui parfois peuvent devenir des supports d'échanges sociaux, voire une activité à part entière (aminé par Fazette Bordage des Mains d’œuvres et Hélène Combe de l’Observatoire des Décisions Publiques) (samedi 8 à 11h00)
  • Atelier d’argumentation Depuis l’antiquité, argumenter est un savoir-faire autant qu’un « savoir-vivre-en-société ». C’est aussi la condition indispensable de toute vie démocratique. C’est pourquoi les Ateliers de la Citoyenneté proposent un atelier d’exercices ludiques sous forme de jeu de rôle pour que chacun puisse y affuter ses compétences d’argumentations (dimanche 9 juillet à 11h00)
  • Partenaires contre le SIDA Entre appréhension et implication, notre rapport au SIDA est souvent ambigu. A travers des cartes/questions, cet atelier est l’occasion de faire le point et d’identifier des pistes propres à faire de chacun d’entre nous des partenaires contre cette maladie. Une animation d’Albertine Pabingii, de l’Association Interculturelle de Lutte contre le Sida entre la France et l’Afrique sub-saharienne (vendredi 7 à 15h30, samedi 8 à 17h00)

Rapport aux autres

  • « On atterrit… » Une initiation aux parachutes de jeux coopératifs avec le Mouvement pour une Alternative Non-violente (MAN) (dimanche 9 à 15h30)
  • « Le métier de vivre » Un jeu pour découvrir les compétences nécessaires au difficile mais passionnant métier de vivre ensemble. Avec l’association Cap SAAA (samedi 8 à 11h30, dimanche 9 à 14h30).
  • Atelier « SOL, monnaie citoyenne » La monnaie nous échappe et semble diriger le monde. A nous tous de la remettre à la bonne place. Un apprentissage pratique à travers l'histoire de "la Dame de Condé" avec Célina Whitaker et Maryline Mougel (vendredi 7 à 14h30, samedi 8 à 15h30).
  • « La Centrale de Tri » « La Centrale de tri », ou le bouton comme « plus petit objet culturel commun », une œuvre basée sur « le discernement contre la discrimination » : une jarre ou des sacs de boutons, on s'assoit, on participe au tri ces petits objets multicolores et on parle de ce que ça évoque pour chacun, les jeux de l’enfance, les choix, la boîte de la grand-mère ou les petits pois à écosser, on enregistre ces paroles fragiles… Proposé par le collectif « La Mercerie-construction sociale par l'intervention artistique » (samedi 8 à 16h30,  dimanche 9 à 15h00)
  • Forum des enfants Rencontre d’enfants sur une thématique donnée (avec Nadine Outin de l’Organisation des Droits de l’Enfant, les Franca et les éditions du Moutard) 
  • Atelier Banyan Le Banyan, également appelé « ficus multipliant », prend racine depuis les branches ; d’un arbre naît une foret où chacun n’est pas seulement une branche mais aussi un tronc. A partir d’une fable inspirée de cet arbre étonnant, chacun sera amené à voir en quoi il peut participer à la construction d’un  monde plus humain (vendredi 7 à 16h30)
  • « Ecoutez-nous ! Changeons le monde ! » Les enfants dessinent leur silhouette et l’animent d’un cœur : le message qu’ils nous adressent. Par Nadine Houtin et le Forum des enfants (Samedi 8 et dimanche 9 à 10h00)

Rapport à la nature

  • Écoute de paysages sonores dans le parc Quelques « exercices » à partir de ce qui est entendu de notre environnement suivis d’une discussion autour de la notion de paysage sonore (lieu pressenti : la grande Serre) (vendredi 7 à 9h30 et 16h30, samedi 8 à 10h00 et 17h00, dimanche 9 à 11h30).
  • Atelier « girafe » L’atelier s’intéressera au regard que l’on pose sur l’animal. Il portera sur l’observation visuelle d’un animal africain emblématique qu’est la girafe avec pour guide Claire Harpet (samedi 8 à 15h00 et 18h00, dimanche 9 à 14h00)
  • « Nourrir les corps et les esprits » Découvrir, au travers d’un conte africain, le rôle de la femme reliant production, commerce et lien social par Denis Tedie de l’association Espace Afrique (vendredi 7  à 15h30,  samedi 8 à 15h00)
  • « Arbres sauvages/arbres apprivoisés » Promenade découverte des arbres du Brétillod et du quai Général de Gaulle animée par la FRAPNA pour le compte de la Direction de la Voirie et du Service Arbres du Grand Lyon (vendredi 7, samedi 8 et dimanche 9 après-midi).
  • « Le plateau des échanges » Entre désir et rejet, confiance et méfiance, où se situer, dans cette zone intermédiaire où l'échange est possible, désiré, craint, nécessaire, souhaité, redouté, espéré... A travers ce jeu de rôles, nous pouvons découvrir quelle valeur nous donnons à nos échanges et quelles plus values sociales et environnementales nous pouvons générer. (animé par Philippe Piau et Béatrice Quasnick) (samedi 8 à 16h00).
Les relais littéraires

Le relais littéraire est un texte construit par les écritures successives d’auteurs différents. Le départ du relais est donné par l’incipit d’un texte de Léopold Sédar Senghor. Les différentes contributions s'inspirent donc des indications qui y sont données – puis des écritures qui précèdent. Quelques règles s’imposent toutefois aux auteurs :

  • une contribution ne doit pas dépasser 25 lignes ;
  • chaque auteur(e) est invité(e) à apporter autant de contributions qu’il vous plaira, à condition de laisser au moins deux auteurs entre chacune des contributions.
Et nous les petits ?

Rassurez-vous, les Dialogues en humanité ne vous oublient pas ! Outre le Caravansérail des conteurs, ne manquez pas certains rendez-vous conçus aussi pour vous :

  • Forum des enfants Rencontre d’enfants sur une thématique donnée (avec Nadine Outin de l’Organisation des Droits de l’Enfant, les Franca et les éditions du Moutard) (vendredi 7 à 10h30 et 15h00, samedi 8 à 10h30 et 15h00, dimanche 9 à 10h30)
  • « Ecoutez-nous ! Changeons le monde ! » Les enfants dessinent leur silhouette et l’animent d’un cœur : le message qu’ils nous adressent. Par Nadine Houtin et le Forum des enfants (Samedi 8 et dimanche 9 de 10 à 11h)
  • Peindre le monde autrement Création d’une œuvre collective avec Patrick Guérin et Dominique Parola (vendredi 7 à 11h00, samedi 8 à 17h00, dimanche 9 à 10h30)
  • On atterrit… Une initiation aux parachutes de jeux coopératifs avec le Mouvement pour une Alternative Non-violente (MAN) (vendredi 7 à 11h30 et 16h00, samedi 8 à 16h00 et 17h00, dimanche 8 à 11h30 et 16h00)
  • La « Mercerie » Michel Jeannès et son collectif transportent leur « mercerie » (construction sociale par l’intervention artistique) de la Duchère sous les arbres. A découvrir… (samedi 8)
  • Atelier « girafe » L’atelier s’intéressera au regard que l’on pose sur l’animal. Il portera sur l’observation visuelle d’un animal africain emblématique qu’est la girafe avec pour guide Claire Harpet (vendredi 7 à 16h00 et 17h00, samedi 8 à 17h00 et 18h00, dimanche 9 à 15h00)
Les surprises du chef

Les concerts et spectacles

Lewoz 

Musique traditionnelle des Antilles, le « gwo ka » (en créole) était l’instrument utilisé lors du rassemblement festif (« lewoz » en créole) des coupeurs de cannes et de leurs familles après une journée de travail harassante sur la plantation. Expression d’espoir par excellence, ce spectacle mêlant percussions, chants et danses nous est donné par le Groupe Cœur des Antilles. Les musiciens: Henry Florent, Moïse Edoward, Florian Tell, Francky Lamarre, Charles Bristol, Alex Guimba. Les danseuses: Karine Avrilla, Josiane Guimba, Jocelyne Guimba (Ouverture des Dialogues, arbre à palabres, vendredi 7 à 13h00).

Récital d’Eugénie Opou (France-Congo)

« A travers les poèmes que j'ai écrits, je peindrai l'Afrique en noir et en blanc, telle sera ma participation » (arbre à palabres, vendredi 7 à 16h30)

Hommage aux Afrique(s)

Un concert exceptionnel qui promet de nous faire voyager, vibrer, danser (Esplanade de l’amphithéâtre 3000, vendredi 7 à 20h00). Avec :

  • Les Tambours du Burundi (Burundi)
  • Abd Al Malik (France)
  • Raze City Plage (France)
  • Carlinhos Brown (Brésil)

Récital de Mariann Matheus (Guadeloupe)

Mariann Mathéus nous emmène en chansons à travers le monde des poètes des Afrique(s). Un spectacle où les notes de musique et les effets acoustiques font entrer dans un monde ni rose bonbon, ni jaune acidulé, mais ocre et bleu azur (arbre à palabres, samedi 8 à 12h00).

« Beaucoup de choses à dire, ou Fatchima, Monique, Hayat, Freddjy et les autres… »

Pour parler de la France, Fatima dit souvent « chez nous », pour parler de l’Algérie aussi. Pour parler des attentats en Israël, en Espagne, en Irak, s’indigner des injustices en Algérie, en Palestine ou des inégalités au coin de sa rue parisienne, Fatima dit souvent « chez nous »… Hayat est la fille de Fatima (qui en est très fière) : universitaire grande voyageuse, cette trentenaire représente la seconde génération issue de l’immigration – les Beurs d’aujourd’hui. Elle aussi tchache beaucoup : de la discrimination positive, du parisianisme, du foulard islamique, des relations homme-femme, d’algéritude, de françitude… Comme sa mère, elle mélange volontiers les géographies. Parce que toutes deux les visitent avec un même regard : ouvert, tolérant et ludique à la fois. Chez elles, c’est chez nous, chez vous, chez les autres… c’est partout où il faut se sentir concerné. Partout où on doit être solidaire…
Écrivain, grand reporter et avant tout artiste, Souâd Belhaddad nous offre un « One Woman Show » plein d’humour, écrit et interprété par elle-même (arbre à palabres, samedi 8 à 18h00).

Gibraltar

Le rappeur Abd Al Malik, un des plus talentueux rappeurs d’aujourd’hui, nous livre quelques chansons de son nouvel album intitulé Gibraltar. A savourer autant qu’à méditer… (Arbre à palabres, dimanche 9 à 12h00)

Rencontre improbable

Originaire de Guinée, Papa Diabaté, chanteur et joueur de kora, rencontre Morgan la Bretonne, chanteuse et joueuse de harpe celtique. Quand la rencontre des cultures s’incarne… (Clôture des Dialogues, Arbre à Palabres, dimanche 9 à 19h00).

Cinéma, cinémas…

Saint-Jacques-La Mecque, de Coline Serreau (UGC Ciné Cités, samedi 8 à 20h30)

Projection de Saint-Jacques La Mecque (2006), précédée d’une présentation par la réalisatrice Coline Serreau et suivie d’un débat.

Parenthèse à plaisanterie, de Boubacar Diallo (UGC Ciné Cités, dimanche 9 à 9h30)

Diffusé sur les trois chaînes de télévision du pays et largement exploité par la TNB lors du deuil national à l'occasion du décès du président Lamizana (président de la Haute Volta de 1966 à 1980), ce document-témoignage au sous-titre évocateur (la parenté à plaisanterie au Burkina Faso) situe l'importance de cette pratique traditionnelle de régulation sociale basée sur le rire et la dérision ethnique (2005, 40 mn, diffusion Télévision nationale du Burkina, Canal 3 et SMTV).

L'Or des Younga, de Boubacar Diallo (UGC Ciné Cités, dimanche 9 à 9h30)

Projection exclusive en Europe du premier western africain (présenté au Pavillon des cinémas du Sud lors du festival de Cannes 2006), précédée d’une présentation par le réalisateur burkinabé Boubacar Diallo et suivie d’un débat.

A ne pas manquer !

Rokia Traoré : une leçon d’humanité entre parole et musique

Une invitation à (re)découvrir Rokia Traoré, chanteuse de renom international qui nous fait l’honneur d’être parmi nous entre deux concerts (animé par Eugène Ébodé, arbre à palabres, samedi 8 à 15h30)

Défilé de mode exceptionnel (depuis l’arbre à palabre, samedi 8 à 20h00)

Awa Meïté, styliste africaine la plus prometteuse de sa génération, nous offre un défilé de ses créations au Parc de la Tête d’Or.