2006 hommage à l’Afrique(s)

2006 hommage à l’Afrique(s)
2006 Programme sous les Arbres440.03 Ko
dialogues
Sous Les Arbres Programme 7, 8, 9 Juillet

"Si quelqu’un commençait par se demander qu’est-ce que l’homme ? Quels sont ses besoins ? Quelle est pour lui la meilleure façon de se réaliser ? (…) S’il reconnaissait cela, il pourrait utiliser les produits de la science et de l’industrie en fondant toujours ses choix sur ce même critère : est-ce que cela me rend plus humain ou moins humain ?" (George Orwell, Tribune, 11 janvier 1946)

Bienvenue aux Dialogues en humanité

Au cœur du Parc de la Tête d’Or, le Grand Lyon organise du vendredi 7 au dimanche 9 juillet 2006 la 5ème édition des Dialogues en humanité, forum mondial de la question humaine né en 2002 lors du Sommet Mondial de Johannesburg de la rencontre entre Gérard Collomb, sénateur-maire de Lyon et Président de la Communauté urbaine du Grand Lyon, et Patrick Viveret, philosophe. Cette démarche s’inscrit dans la tradition humaniste de Lyon avec une ambition : poser la question humaine comme question politique.

Après le succès de la précédente édition « Des raisons d’espérer ? », nous avons choisi de poursuivre notre démarche avec « Sous les arbres… », hommage à l’Afrique, à ses arbres à palabre, à sa sagesse millénaire, à ses résistants et à ses martyrs. Une approche exotique ? Bien au contraire, car l’Afrique concentre aujourd’hui, de façon exemplaire, les défis éthique, démocratique et écologique auxquels l’humanité est collectivement confrontée.

Afin d’explorer les leviers et obstacles sur notre chemin vers plus d’humanité, nous avons choisi de réunir des scientifiques, des artistes, des « sages », des décideurs politiques et économiques, ainsi que des représentants des principales traditions spirituelles du monde entier, pour les inviter à engager un dialogue « à hauteur d’homme » avec un large public, un vrai dialogue susceptible de dépasser le clivage traditionnel entre « sachant » et « apprenant », entre expert et citoyen, sur des sujets qui engagent notre avenir collectif.

Selon Michel Bonemaison, directeur du Musée Africain de Lyon : « Toute assemblée à ses lois, la palabre a les siennes; elles sont simples. Chacun à son tour est invité à s’exprimer; tous ont le devoir d’écouter jusqu’au bout, sans interrompre; nul n’est laissé pour compte. Il n’est pas nécessaire qu’un jugement soit porté (…). Après avoir siégé, tous peuvent repartir en paix, un pas est franchi. » Il en découle trois règles fondamentales qui seront également celles de ces Dialogues en humanité :

Arbre a palabres Dialogues en humanité Au bonheur de la palabre…

Les Grands Témoins

Quelques témoins de notre temps, issus de l’Afrique et de ses diasporas notamment, se prêtent au jeu suivant : raconter leur vie comme l’histoire d’une libération…

Aminata Traoré (arbre à palabres, dimanche 9 de 15h30 à 16h30)
Militant pour l’émancipation de l’Afrique, Aminata Traoré parcourt le monde pour défendre l'idée qu'une autre Afrique est possible, libérée de toutes les dominations, retrouvant en elle-même son humanité et les moyens de vivre à sa mesure.

Gaston Kelman (arbre à palabres, vendredi 7 de 11h à 12h)
Du Cameroun à Évry, l'auteur de « Je suis noir et je n'aime pas le manioc » et de « Au-delà du noir et du blanc » cultive des racines mobiles et revendique avec un humour provocateur la liberté de choisir ce que l'on garde ou non d'une culture.

John Ralston Saul (arbre à palabres, vendredi 7 de 14h00 à 15h00)
« Il a accompagné des guérilléros en Afrique du Nord et des chefs militaires rebelles chans en Birmanie ; il est allé dans les jungles de la Thaïlande et dans les Territoires du Nord-Ouest canadiens. Autant d’expériences qui ont aiguisé le regard - et la plume - de ce romancier et analyste remarquable de la mondialisation »

Lama Denys Teundroup (arbre à palabres, samedi 8 de 11h00 à 12h00)
« Le cœur de l'enseignement du Bouddha expose que l'esprit est dépendant de l'ego et que la libération est celle de cette dépendance.
Qu'est-ce que l'esprit, qu'est-ce que l'ego ? » Une enquête au cœur de l’être avec le Président d’honneur de l’Union Bouddhiste européenne. 

Joseph Ki-Zerbo (arbre à palabres, samedi 8 de 14h00 à 15h00)
Historien et homme politique de réputation internationale, Joseph Ki-Zerbo, «le Professeur» comme on l'appelle au Burkina Faso, explore le thème majeur de la nécessité pour les Africains d'assumer leurs identités tout en affirmant leur communauté de destin, à l'heure de la mondialisation.

Patrice Barrat (arbre à palabres, dimanche 9 de 11h à 12h)
Journaliste encensé par ses pairs, réalisateur et producteur de documentaires qui décryptent avec finesse et originalité le monde contemporain, toujours en avance d’une idée, Patrice Barrat est le fondateur de l’ONG Bridge Initiative pour une autre mondialisation et prépare déjà les « Jeux Olympiques du changement »… 

Le Caravansérail des écrivains (espace Boutros Ghali)

Venus du monde entier, quelques-uns des plus talentueux romanciers et essayistes francophones vous donnent rendez-vous du vendredi 7 au dimanche 9 juillet au Parc de la Tête d’Or. Discuter avec les auteurs, se laisser allécher par la lecture de quelques bonnes feuilles, se faire dédicacer un ouvrage, assister à une de nos nombreuses tables rondes... avec :

Samedi 8 à 11h30, « L’Afrique : si loin, si proche », avec notamment Bessora et Sossé Sossou

Les agoras

Si la démocratie est affaire de conscience plutôt que d’expertise, comment des témoins « autorisés » de notre temps peuvent-ils éclairer le débat citoyen sans le confisquer ? Comment faire changer de posture les décideurs politiques et économiques notamment, mais aussi les citoyens ? C’est tout l’enjeu des agoras. Autour des expériences et des propositions formulées par quelques grands « passeurs » de notre temps, issus de différents horizons géographiques et couvrant un champ particulier de l’exploration humaine (sciences, arts, religions et spiritualités, politique au sens large), chacun est invité, à partir de son expérience personnelle, à venir nourrir un débat touchant une problématique humaine essentielle. 

Être pauvre

La pauvreté est la réalité socio-économique la plus massive du monde contemporain. Mais qu’est-ce qu’être pauvre ? Quelles réalités ce terme recouvre-t-il non seulement en termes socio-économiques, mais surtout en termes humains ? Est-on pauvre de la même façon dans les pays « riches » que dans les pays « pauvres » ? (Espace Averroès, vendredi 7 juillet de 10h30 à 12h30). 

Autour de :

Introduction de Charles MÉRIGOT (France), auteur de Le dit de la cymbalaire (éditions La Ramonda).

« La société, ça n’existe pas. Il n’existe que des individus »

Réflexions autour d’une affirmation pour le moins provocante prononcée en 1982 par le Premier Ministre anglais Margaret Thatcher, mais qui a le mérite de poser la question de notre vivre-ensemble, des rapports entre individu et société, entre moi et les autres. Propositions pour faire pièce au fatalisme, dans nos vies et face aux nécessaires transformations sociales (Espace Averroès, vendredi 7 juillet de 15h00 à 17h00)

Autour de :

« Comment ne plus être progressiste… sans devenir réactionnaire ? »

Nos façons de produire et de consommer, basées sur une exploitation intensive des ressources naturelles, ne sont plus soutenables. A travers ce constat, c’est le mythe d’un progrès matériel infini qui s’effondre. Pour autant, est-il possible de revenir en arrière ? Comment sortir par le haut de cette impasse, bref, comment cesser d’être progressiste sans devenir réactionnaire ? (Espace Averroès, samedi 8 juillet de 10h30 à 12h30)

Autour de :

Animé par Michel MOUSEL (France), Président de l'association 4D (Dossiers et Débats pour un Développement Durable), ancien Président de la MIES (Mission interministérielle à l'effet de serre).

Quelle éducation pour le XXIe siècle ?

D’une société à une autre, la notion d’éducation prend des couleurs très différentes, mais en définitive, que signifie une éducation réussie ? L’institution scolaire telle qu’elle exite dans son modèle occidental est-elle la plus à même d’éduquer l’individu et tous les individus à une vie « humaine » ? Quels enseignements tirer des succès et des échecs des différents modèles éducatifs existants ? En définitive, l’éducation n’est-elle pas l’affaire d’une vie ? (Espace Averroès, samedi 8 juillet de 15h00 à 17h00)

Autour de :

Santé et âges de la vie

Non modifiée depuis 1946, la définition de la santé de l’Organisation mondiale de la Santé est la suivante : « la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité ». Qu’en est-il à travers les différents âges de la vie ? Par quoi passe l’horizon de santé pour tous à l’âge de la mondialisation ? (Espace Averroès, dimanche 9 juillet de 10h30 à 12h30)

Autour de :

Langue, identité, pouvoir

A l’heure où l’on célèbre la francophonie, quelle importance occupe la langue dans les rapports entre les peuples, notamment entre ceux que lie une histoire coloniale toujours douloureuse ? Comment peut exister une culture et, pour tout dire, une identité sans une langue pour la véhiculer ? L’intégration massive de nouveaux citoyens à une communauté donnée peut-elle faire l’économie d’une langue commune réinventée ? (Espace Averroès, dimanche 9 juillet de 14h00 à 16h00)

Autour de :

Modéré par Annick THEBIA-MELSAN (France), membre de la commission préparatoire de la IIème Conférence Internationale d'intellectuels de l'Afrique et de la diaspora (II CIAD), membre du PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement).

Les controverses/débats

La littérature, une forme d’engagement politique ?

Arbre à palabres, vendredi 7 juillet à 15h00, avec :

Le Sport, une valeur universelle ?

Arbre à palabres, vendredi 7 juillet à 17h30, avec :

Quelle participation des enfants et des jeunes aux Dialogues en Humanité ?

Vendredi 7, espace Maathai, à 14h00 : table ronde avec des professionnels de l’enfance (éducateurs, animateurs, enseignants, travailleurs sociaux, mouvements de jeunesse et d'éducation populaire, ONG). 

 « Tant qu’un homme n’aura pas découvert quelque chose pour laquelle il serait prêt à mourir, il n’est pas à même de vivre » (Martin Luther King)

Arbre à palabres, samedi 8 juillet à 16h30, avec :

Frontières et avenir de l’humanité

Espace Boutros Ghali, samedi 8 juillet à 17h30, avec :

L’humour, une arme politique ?

Espace Boutros Ghali, dimanche 9 juillet à 11h30, avec :

Apprendre à dialoguer

Espace Boutros Ghali, dimanche 9 juillet à 14h00 : venus d’Israël, de Palestine, de Berlin et de Villeurbanne, des jeunes de cultures et de confessions différentes sur la gestion de conflits en situation interculturelle. Une rencontre conçue par le Mouvement pour une Alternative Non-violente et le Centre Culturel Œcuménique de Villeurbanne avec :

L’Afrique en 2050 : une anticipation entre réalité et fiction

Arbre à palabres, dimanche 9 juillet à 14h00, avec :

A quand l’Afrique ?

Arbre à palabres, dimanche 9 juillet à 17h30, avec :

Animé par Pascal Boniface (France), directeur de l'Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS).

Echanger autrement

Le caravansérail des conteurs

L’art du récit, de la parole, le conte ou la littérature orale possèdent aujourd’hui un dynamisme et une modernité dans tous les pays francophones.

Mené par Hassane Kassi Kouyaté, conteur, comédien, musicien, danseur et metteur en scène (Burkina Faso) et Jihad Darwiche, conteur (Liban), le Caravansérail des Conteurs fait étape au Parc de la Tête d’Or pour irriguer les Dialogues en Humanité grâce au talent de 5 conteurs francophones :

Espace Maathai : samedi 8 à 11h30 et 14h00 ; 
dimanche 9 à 12h00 et 14h00.

Espace Mandela : samedi 8 à 16h00 ;

Arbre à palabres : dimanche 9 à 16h30.

Les ateliers de découverte

Parce qu’il n’existe pas qu’une forme de langage, des ateliers accueillent tous ceux qui veulent échanger, s’enrichir et grandir en humanité autrement que par le seul discours, à travers 3 parcours thématiques. Autant d’invitations à la distraction intelligente, pour tous les goûts et tous les âges.

Rapport à soi

Rapport aux autres

Rapport à la nature

Les relais littéraires

Le relais littéraire est un texte construit par les écritures successives d’auteurs différents. Le départ du relais est donné par l’incipit d’un texte de Léopold Sédar Senghor. Les différentes contributions s'inspirent donc des indications qui y sont données – puis des écritures qui précèdent. Quelques règles s’imposent toutefois aux auteurs :

Et nous les petits ?

Rassurez-vous, les Dialogues en humanité ne vous oublient pas ! Outre le Caravansérail des conteurs, ne manquez pas certains rendez-vous conçus aussi pour vous :

Les surprises du chef

Les concerts et spectacles

Lewoz 

Musique traditionnelle des Antilles, le « gwo ka » (en créole) était l’instrument utilisé lors du rassemblement festif (« lewoz » en créole) des coupeurs de cannes et de leurs familles après une journée de travail harassante sur la plantation. Expression d’espoir par excellence, ce spectacle mêlant percussions, chants et danses nous est donné par le Groupe Cœur des Antilles. Les musiciens: Henry Florent, Moïse Edoward, Florian Tell, Francky Lamarre, Charles Bristol, Alex Guimba. Les danseuses: Karine Avrilla, Josiane Guimba, Jocelyne Guimba (Ouverture des Dialogues, arbre à palabres, vendredi 7 à 13h00).

Récital d’Eugénie Opou (France-Congo)

« A travers les poèmes que j'ai écrits, je peindrai l'Afrique en noir et en blanc, telle sera ma participation » (arbre à palabres, vendredi 7 à 16h30)

Hommage aux Afrique(s)

Un concert exceptionnel qui promet de nous faire voyager, vibrer, danser (Esplanade de l’amphithéâtre 3000, vendredi 7 à 20h00). Avec :

Récital de Mariann Matheus (Guadeloupe)

Mariann Mathéus nous emmène en chansons à travers le monde des poètes des Afrique(s). Un spectacle où les notes de musique et les effets acoustiques font entrer dans un monde ni rose bonbon, ni jaune acidulé, mais ocre et bleu azur (arbre à palabres, samedi 8 à 12h00).

« Beaucoup de choses à dire, ou Fatchima, Monique, Hayat, Freddjy et les autres… »

Pour parler de la France, Fatima dit souvent « chez nous », pour parler de l’Algérie aussi. Pour parler des attentats en Israël, en Espagne, en Irak, s’indigner des injustices en Algérie, en Palestine ou des inégalités au coin de sa rue parisienne, Fatima dit souvent « chez nous »… Hayat est la fille de Fatima (qui en est très fière) : universitaire grande voyageuse, cette trentenaire représente la seconde génération issue de l’immigration – les Beurs d’aujourd’hui. Elle aussi tchache beaucoup : de la discrimination positive, du parisianisme, du foulard islamique, des relations homme-femme, d’algéritude, de françitude… Comme sa mère, elle mélange volontiers les géographies. Parce que toutes deux les visitent avec un même regard : ouvert, tolérant et ludique à la fois. Chez elles, c’est chez nous, chez vous, chez les autres… c’est partout où il faut se sentir concerné. Partout où on doit être solidaire…
Écrivain, grand reporter et avant tout artiste, Souâd Belhaddad nous offre un « One Woman Show » plein d’humour, écrit et interprété par elle-même (arbre à palabres, samedi 8 à 18h00).

Gibraltar

Le rappeur Abd Al Malik, un des plus talentueux rappeurs d’aujourd’hui, nous livre quelques chansons de son nouvel album intitulé Gibraltar. A savourer autant qu’à méditer… (Arbre à palabres, dimanche 9 à 12h00)

Rencontre improbable

Originaire de Guinée, Papa Diabaté, chanteur et joueur de kora, rencontre Morgan la Bretonne, chanteuse et joueuse de harpe celtique. Quand la rencontre des cultures s’incarne… (Clôture des Dialogues, Arbre à Palabres, dimanche 9 à 19h00).

Cinéma, cinémas…

Saint-Jacques-La Mecque, de Coline Serreau (UGC Ciné Cités, samedi 8 à 20h30)

Projection de Saint-Jacques La Mecque (2006), précédée d’une présentation par la réalisatrice Coline Serreau et suivie d’un débat.

Parenthèse à plaisanterie, de Boubacar Diallo (UGC Ciné Cités, dimanche 9 à 9h30)

Diffusé sur les trois chaînes de télévision du pays et largement exploité par la TNB lors du deuil national à l'occasion du décès du président Lamizana (président de la Haute Volta de 1966 à 1980), ce document-témoignage au sous-titre évocateur (la parenté à plaisanterie au Burkina Faso) situe l'importance de cette pratique traditionnelle de régulation sociale basée sur le rire et la dérision ethnique (2005, 40 mn, diffusion Télévision nationale du Burkina, Canal 3 et SMTV).

L'Or des Younga, de Boubacar Diallo (UGC Ciné Cités, dimanche 9 à 9h30)

Projection exclusive en Europe du premier western africain (présenté au Pavillon des cinémas du Sud lors du festival de Cannes 2006), précédée d’une présentation par le réalisateur burkinabé Boubacar Diallo et suivie d’un débat.

A ne pas manquer !

Rokia Traoré : une leçon d’humanité entre parole et musique

Une invitation à (re)découvrir Rokia Traoré, chanteuse de renom international qui nous fait l’honneur d’être parmi nous entre deux concerts (animé par Eugène Ébodé, arbre à palabres, samedi 8 à 15h30)

Défilé de mode exceptionnel (depuis l’arbre à palabre, samedi 8 à 20h00)

Awa Meïté, styliste africaine la plus prometteuse de sa génération, nous offre un défilé de ses créations au Parc de la Tête d’Or.
 

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