Catherine Dolto, Grandir en humanité ou disparaître, interview par Muriel Scibilia

L’être humain étant capable du meilleur comme du pire, comment l’amener à opter pour les valeurs d’humanité face à une situation planétaire des plus périlleuses ? Tel est le cœur de la réflexion que mène Catherine Dolto sur l’élaboration d’une théorie de l’humanisation. Pédiatre et auteure réputée, elle a choisi de partager son cheminement avec les Dialogues en humanité.

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Catherine Dolto, médecin haptothérapeute, présidente du CIRDHFV (centre international
de recherche et de développement de l’haptonomie)
Auteur de livres pour enfants et adolescents chez Gallimard jeunesse Giboulées
Crédit photo: David Bordes

Est- ce que l’évolution de l’être humain depuis son apparition sur terre nous a préparé à affronter les défis auxquels nous devons faire face au 21ème siècle ?

Notre espèce est depuis peu entrée en état d’urgence. La menace climatique et écologique exige une réorganisation vitale. Aucun des systèmes éducatifs qui se sont succédés depuis l’hominisation n’ont permis à l’espèce humaine de se vivre comme un seul peuple habitant une planète unique qu’il faut se partager et respecter. Or, il y a urgence.

De quelle urgence parlez-vous ?

Ce n’est pas la planète qui est en danger, c’est l’espèce humaine dont les capacités d’adaptation sont beaucoup plus limitées que celle de la nature. Si nous ne réagissons pas rapidement, nous allons vers des catastrophes. Les conséquences du changement climatique peuvent aussi conduire à toutes formes de violences, dont des guerres. En tant qu’homo sapiens doué de parole et de pensée, conscient de soi et de ses actes, capable de penser notre mort et celle des autres, il nous revient de relever le défi. Individuellement et collectivement, c’est une immense responsabilité.

Comment contrer ces mouvements de régression que l’on constate dans divers domaines ?

En éduquant. Grace aux avancés technologiques, le petit mammifère humain n’a jamais eu autant de pouvoir ; en même temps, on constate qu’il régresse et se transforme en bébé consommateur. Or, la rencontre entre beaucoup de pouvoir et moins de conscience est très dangereuse. Si on ne tire pas tout le temps l’être humain vers les valeurs d’humanité, il aura tendance à abuser de son pouvoir. En dernière instance, le pouvoir, c’est la bombe atomique.

De l’humain augmenté au tourisme spatial, l’homo sapiens du 21ème siècle semble vouloir dépasser toutes les limites.

Le refus des limites touche tous les domaines, y compris celui du genre. Ce qui est mis en avant, c’est la liberté de jouir. C’est dangereux. Quand les enfants sont trop puissants, ça les angoisse. Ce qui les rassure, c’est d’être contenus d’une manière sécurisante sur le plan affectif sans que ce soit humiliant. L’espèce humaine, ce n’est jamais qu’une agglomération d’enfants plus ou moins matures, parfois déguisés en adultes. Dès lors que nous avons la possibilité de tout ou presque, en tant qu’espèce, nous devons nous demander si nous avons tous les droits. Plus nous avançons, plus nous sommes appelés à travailler la question d’une éthique d’un humain qui se reconnait comme universel et partage une seule planète.

N’est-il pas déjà trop tard ?

Si je m’investis dans les Dialogues en humanité c’est bien parce que je ne me donne pas le droit de me laisser aller à l’inertie ou au défaitisme. Il est plus que jamais vital d’oser se mouvoir plutôt que d’attendre dans la crainte. Il n’en demeure pas moins qu’une petite part de moi a peur.

En quoi la peur peut-elle freiner l’engagement ?

Les passages de seuil font peur a beaucoup d’entre nous et peuvent amener à accepter l’inacceptable. Au départ, la peur est un sentiment indispensable au développement de l’humain. Un enfant qui n’aurait peur de rien pourrait se tuer. D’où la nécessité de lui apprendre le mode d’emploi de sa peur, en reconnaître les signes, s’en servir, comprendre en quoi elle s’enracine dans son histoire. Faute d’être identifiée, elle peut l’empêcher de penser, de bouger, d’entreprendre. La peur nous inscrit dans l’espace et dans le temps : elle ne prend pas la même forme selon que l’on grandit dans la savane ou dans une grande ville ; nos peurs sont aussi celles de nos parents depuis la vie prénatale et celles de nos ancêtres. Quand on sait cela, on dispose de certains outils pour ne pas être le jouet de sa peur.

La peur n’est-elle pas aussi un facteur de destruction ?

Elle peut nous paralyser, nous empêcher de choisir le chemin fait pour nous au risque de nous amener à renoncer à nos valeurs d’humanité et à devenir plus lâche. Avec la crise du coronavirus, pas mal de gens que l’on croyait sensés se sont mis à dérailler, à s’allier au complotisme ou/et développer des conduites phobiques. Au niveau politique, la peur de ne pas être élu, d’être rejeté amène à prendre des décisions qui ne sont pas toujours les plus adéquates. Le confinement, par exemple a en partie été dicté par la peur que l’on découvre combien notre système de santé a été dégradé.

En tendant vers plus d’humanisation, comment contrer cette violence qui explose à tous les niveaux, y compris au sein d’un couple ou entre les parents et les enfants ?

La violence n’est pas forcément plus grande qu’autrefois, mais elle change de forme et prend plus place dans nos vies. Elle est très présente à travers des images qui font vendre. Normalement, quand un être humain en voit un autre se faire sauvagement attaquer, il ressent une émotion, il peut être révolté ou en proie à un combat intérieur quant à savoir s’il intervient ou pas. En étant tous les jours confrontés à des morts, réelles ou fictives, via divers écrans, tout se banalise, les sensations s’émoussent. Des enfants peuvent n’éprouver aucune émotion devant des faits qui devraient les bouleverser et les scandaliser. Cette surabondance d’images peut induire une perte de sens. Presque tout semble permis. Les codes étant multiples, aucun ne vaut plus qu’un autre. Si l’enfant n’a pas été éduqué, il s’habitue - la capacité d’adaptation est le propre de l’être humain. Or, je fais l’hypothèse qu’il y a bien un code universel et qu’il importe d’interroger ce qu’est un être humain.

Faut-il dire à un enfant qu’il a le droit de penser ce qu’il veut, d’avoir envie de tuer, mais seulement en pensées ?

Nous pouvons dire « Tu vois celui qui vient de me faire une queue de poisson, j’ai bien envie de l’exploser, mais cette envie ne dure pas longtemps, et ce n’est qu’une pensée. » Il est important de savoir que nous avons ce type de pulsion en nous, de la reconnaître, de la nommer et de ne pas culpabiliser. Ce qui est interdit, c’est le passage à l’acte. Notre animalité s’humanise en la disant. Si nous n’apprenons pas à la dompter, c’est elle qui nous manipule.

Il n’y a pas le même potentiel « animal » chez chaque humain ?

Il faut apprendre aux enfants à repérer ce qui relève de l’animalité en eux, comme les besoins physiologiques, et le fait qu’ils peuvent avoir tout d’un coup envie de tuer l’autre. C’est comme les meurtres dans les dessins animés, on détruit l’autre, on l’éclate puis il revient à la vie. Un enfant de 3-4 ans voudrait tuer l’autre pour 10 minutes. C’est normal. Si c’est parlé, dédramatisé, qu’on peut en rire, il est possible d’en faire quelque chose. Il est essentiel de comprendre l’articulation entre l’aggredior, qui est une force de vie, et l’agressivité. L’aggregior, qui est la face saine de l’agressivité, est plus ou moins puissant selon les humains. Quand on se balade dans un service de néonatalogie, on voit bien quels sont les bébés qui veulent vivre. Faute d’une éducation adéquate, cette force peut amener l’enfant à basculer dans l’agressivité et dans la violence. C’est cette force qui fait que les enfants qui vont bien, jusqu’à l’âge de 6-7 ans, font du bruit et dérangent. C’est normal. Si on ne veut pas ça, il faut se contenter d’avoir des poissons rouges. Plus tard, ces enfants pleins de forces peuvent avoir du mal à entrer dans le moule. Cette force, qui n’est ni bonne ni mauvaise, est perçue comme étant négative parce que l’éducation n’a pas encore fait son travail. Il revient aux parents d’en transmettre le mode d’emploi. Or ces enfants pleins d’aggrédior, qui sont les plus intéressants pour une société, sont souvent stigmatisés, culpabilisés et mis en insécurité affective. Soit, ils réagissent en mettant une chape de plomb et éteignent en même temps leur intelligence, soit ils dévoient cette force en agressivité et la tournent vers l’autre. Il importe d’établir un lien harmonieux entre notre animalité pulsionnelle, nos capacités intellectuelles, et notre quête de sécurité affective. Ce qui n’est pas inné, cet équilibre est une construction.

Cette force de vie relève-t-elle de quelque chose de mystérieux où prend-elle sa source dans la vie prénatale ?

Les deux. Il y a une grosse influence épigénétique de la vie prénatale ; en même temps, en arrière fond, il y a le mystère des potentialités de chaque enfant qui vient en partie du marché chromosomique qu’il a fait quand il s’est incarné.

Le besoin de sécurité affective est-il présent dès l’origine de l’humanité ou est-ce la résultante d’une évolution sociétale ?

Notre statut d’animal pensant et notre situation nidicole, qui nous oblige à dépendre des grands pendant de nombreuses années, laisse chez chacun d’entre nous une incertitude par rapport à notre capacité de supporter la solitude. En arrière fond, la terreur de l’abandon qui est synonyme de mort. Cette dimension est présente dans l’histoire de nos parents comme dans celle de leurs parents, etc… Il y a aussi les peurs collectives. L’histoire de l’humanité est d’abord une histoire guerrière. A l’époque du paléolithique, la menace était constante ; la sédentarisation a aussi été porteuse de menaces. Il a donc fallu s’organiser pour contrer ce qui était perçu comme menaçant, y compris sur le plan fantasmatique. L’hominisation s’est faite dans un mode dangereux et hostile. Se protéger, choisir des chefs puissants et agressifs était un gage de survie du groupe. L’hominisation, c’est le passage du singe à l’humain. L’humanisation, c’est se reconnaitre en tant que mammifère tout en dépassant son animalité. Lorsqu’un bébé arrive au monde, il n’existe pas seulement en tant que mammifère, spécimen de l’espèce c’est aussi l’enfant de quelqu’un et quelqu’une, inscrit dans un lignage, une histoire, prenant place dans le monde des humains, il se reconnait comme tel et reconnait les autres en tant que tel. Ce qui induit la reconnaissance d’un ensemble de valeurs dont certaines restent à définir. C’est l’autre qui nous constitue comme Sujet en nous interpellant comme tel.

Qu’est-ce que la sécurité affective et ce besoin est-il le même selon que l’on nait à Genève ou dans un bidonville de Bombay ?

La sécurité affective nécessite d’être reconnu comme bon et accepté pour ce que l’on est, de disposer d’un cadre qui nous permette de nous inscrire dans l’espace et dans le temps, d’être contenu, de nous enraciner dans l’histoire de nos ancêtres ; cette dernière nous étant transmise par des adultes tutélaires qui font ce qu’il faut pour que l’on ne se sente pas abandonné et qui nous sécurisent dans leur façon de gérer le temps. Cette quête est universelle. Cependant, un enfant qui grandit dans un bidonville de Bombay n’a pas d’autre choix que d’apprendre à trouver cette sécurité qu’en lui-même alors que dans nos cultures nous surprotégeons nos enfants. Dans certains cas, cela peut relever de la maltraitance dans la mesure où ce qui est transmis à l’enfant c’est qu’il n’est pas capable de se débrouiller. Or, sans épreuves et sans échecs, on ne se construit pas. Il ne s’agit pas pour autant de pointer les échecs : « Ah, je t’avais bien dit qu’il ne fallait pas faire comme ça », mais de dire plutôt, « D’accord, tu n’as pas réussi, mais c’est comme ça qu’on apprend. » La sécurité affective ce n’est pas la surprotection.

Quelles seraient les composantes d’une autre éducation

Elle s’articule autour de trois éléments : se « déségocentrer », c’est-à-dire apprendre à tenir compte de l’autre, parler du vrai et du faux et se former au discernement. Par nature le nouveau-né est autocentré donc égocentré. Ayant perdu une grande partie des capacités qu’il avait en tant que fœtus, il a besoin d’être nourri et qu’on s’occupe de lui constamment. Son geste est centripète. Une fois la marche acquise, il faut l’inciter à aller vers le monde extérieur, à y prendre des choses ou des idées, à les transformer pour les restituer aux autres. Peu à peu il devient centrifuge. L’éducation est un long processus de déségocentration. Il importe aussi de parler à l’enfant de son état de mammifère, de son animalité, de toujours donner sens à ce qu’on lui fait vivre. C’est le sens qui amène la conscience et l’intelligence. Si on traverse une ville comme Paris avec un enfant à l’arrière de la voiture, et qu’il nous voit nous énerver et insulter d’autres conducteurs, il est confronté à du pulsionnel non contrôlé. Ce n’est pas dès lors que c’est parlé. On peut dire « Tu vois, sur ce coup-là je n’ai pas été très courageux ». » ou encore « j’ai été vraiment mal poli. Ce n’est pas ce que je souhaite que tu prennes chez moi » Il importe de mettre des mots sur tout ce qui se passe que l’enfant soit directement impliqué ou pas, de mettre des mots sur nos failles pour ne pas lui faire croire que nous sommes parfaits puisque ce n’est jamais vrai.

Le risque n’est -il pas d’envahir l’enfant avec trop de mots ?

C’est bien sûr un danger. On peut pourrir un enfant en le submergeant de mots qui n’ont pas de sens, qui ne lui servent pas ou qui ne lui sont pas adressés. Le silence fait aussi partie de la parole. Parler, ce n’est pas juste faire du bruit avec sa bouche, les mots sont chargés de sens. La parole est un art propre aux humains : on ne peut pas dire n’importe quoi, n’importe quand, à n’importe qui. Encore faut-il parler vrai. Ce qui signifie que l’on ne doit pas dire tout ce qui nous passe par la tête, mais tenir compte de ce que l’enfant peut en faire et de ce qui le regarde et de ne pas faire de lui un voyeur indiscret de la vie des grandes personnes.

S’agit-il par ailleurs de connecter ou reconnecter l’enfant avec ses besoins ?

Oui mais aussi avec son ressenti, ses émotions et ses sentiments. Il faut apprendre aux enfants à se repérer parmi la forêt de perceptions qui entrainent des émotions puis font naitre des sentiments. Apprendre à discerner parmi les perceptions, à y être attentif, qu’elles viennent de l’intérieur ou de l’extérieur. Il a besoin d’apprendre à discerner ce qui est bon ou mauvais pour lui, juste ou pas juste, vrai ou faux, S’il ne sait pas faire ce tri, il est perdu. Surtout dans une société où l’offre est surabondante par rapport aux capacités d’absorption d’un cerveau normal.

Parmi les très nombreuses activités proposées par les Dialogues en humanité, beaucoup portent sur l’apprentissage au discernement, diriez-vous qu’il est en perte de vitesse

L’un des traits qui distingue l’humain des autres mammifères, c’est sa capacité de se réinventer à chaque étape de sa vie. C’est une source de créativité magnifique mais aussi une source de complexité, pas toujours facile à maîtriser quand on n’a pas développé son discernement. Quand le monde était moins complexe et que les codes moraux étaient forts, il était plus facile d’éduquer le discernement, notamment en prenant du temps pour parler de la grande question du bien et du mal, du vrai ou du faux, ces notions sont de plus en plus floues. Face à une sensation, une perception nouvelle, il importe de dire à un enfant : « Est-ce que tu crois que c’est bon pour toi ? Est-ce que c’est beau ? Est-ce que c’est juste ? » Si ces questions ne sont pas posées, l’enfant arrive dans un monde où tout est offert. Du coup, il ne peut rien choisir. Il est comme coincé sur place par une jouissance, par une promesse de bonheur qui n’est jamais tenue. Et moins elle sera tenue, moins il se construira.

Qu’est ce qui peut générer la confiance dans les rapports humains ?

La confiance est une composante essentielle, aucun humain ne peut survivre s’il ne fait pas confiance aux autres. En même temps, quand on est trop confiant, on peut se faire avoir. D’où la nécessité d’apprendre aux enfants à détecter les signes de « non fiabilité » chez l’autre. Être entouré de gens non fiables est très désécurisant sur le plan affectif. Il lui faut aussi intégrer l’idée qu’il risque d’être trahi un certain nombre de fois au cours de sa vie, c’est la règle du jeu, on l’apprend peu à peu, chacun à sa manière. Cela vaut mieux plutôt que de constamment vivre dans la méfiance, ce qui est très destructeur et fausse toutes les relations.

En quoi la conscience de notre animalité peut servir notre humanisation et l’humanité ?

Notre animalité, c’est ce qui induit notre envie de survivre, alors que notre l’humanité, c’est ce qui nous permet de dire je préfère ne pas survivre mais rester vivant. Un humain qui échappe d’un incendie en piétinant d’autres humains perd son âme. C’est un survivant mais est-il encore vivant ? Il s’agit de comprendre comment gérer ces allers-retours constants entre une animalité, qui veut jouir et survivre à tout prix, et notre humanité qui nous dit qu’en nous laissant aller à commettre tel ou tel acte, nous ne ferons plus partie du peuple des humains mais de celui des mammifères terriens. Être humain, c’est avoir une conscience et s’en servir. Cette conscience est aussi porteuse de notre part d’ombre qu’il nous revient de gérer. Nous devons toujours rester le chef de notre part d’ombre dans la mesure où nous avons suffisamment développé notre ressenti pour la percevoir. Plus on nie sa part d’animalité et sa part d’ombre, plus on risque de devenir un salaud. Plus on la connait, plus on est à même de faire avec. C’est un choix, un vrai boulot. Notre dignité c’est de nous savoir imparfaits et d’accepter cela avec humilité tout en tendant sans cesse vers une vie plus éthique. Tout ça se parle et s’éduque. Chez les animaux, prendre la vie d’un autre est un impératif de survie. Nous pourrions nous dire qu’en tant qu’humains, nous sommes capables de faire la différence entre la vie et la survie. Notre ambition pourrait être de décider de ne plus prendre aucune vie, de chercher à être vivant plutôt que survivant. Ce qui implique d’être conscient de ce nous imposons aux autres.

Sommes-nous désormais obligés de développer cette conscience planétaire chez les enfants ?

Ceux qui ont conscience des enjeux ne peuvent pas faire autrement. Mais ils sont encore beaucoup à penser qu’élever un enfant c’est lui permettre de jouir de la vie et de la société. Ils ne parlent que du bonheur « Je veux qu’il soit heureux ». On devrait ajouter « J’aimerais qu’il développe ses valeurs d’humanité ». Nous devons nous penser comme étant une seule famille humaine. En tant que telle, nous devons nous soutenir mutuellement, l’empathie, l’entraide, la confirmation affective sont les conditions de l’établissement du sentiment de sécurité affective. Ce qui change tout.